La CGT revendiquent plus de 265 rassemblements et manifestations. Mais contrairement à l'an dernier où les huit principaux syndicats français (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) avaient défilé ensemble contre la réforme des retraites, il n'y a pas de mot d'ordre national interprofessionnel. À Paris néanmoins, la CFDT et l'Unsa défilent avec la CGT, FSU et Solidaires.
À Paris, le cortège s'est élancé depuis 14h de la place de la République. 15 personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre, en marge de la manifestation, rapporte la préfecture de police sur son compte X. Elle ajoute que 478 personnes ont été contrôlées.
Les candidats aux européennes s'affichent dans les cortèges
À l'approche des élections européennes du 9 juin, plusieurs têtes de liste ont participé aux cortèges. À Saint-Etienne, Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) a été visé par des jets de peinture émanant de militants (pro-Palestiniens) et a dû quitter la manifestation précipitamment.
Contre l'austérité, pour l'emploi, les salaires et la paix
La CGT, FSU, et Solidaires, ainsi que des organisations de jeunesse dont l'Unef, la Fage ou le MNL (Mouvement national lycéen), ont lancé un appel commun notamment "contre l'austérité", pour l'emploi et les salaires ou encore la paix. "On va se mobiliser pour les salaires et pour dénoncer la casse sociale conduite par le gouvernement et le patronat qui veut notamment s'attaquer à l'assurance chômage", a indiqué mercredi la numéro un de la CGT Sophie Binet sur RMC.
Le premier syndicat français, la CFDT, a de son côté appelé à "rejoindre les cortèges organisés partout en France, pour revendiquer une Europe plus ambitieuse et plus protectrice pour les travailleurs et les travailleuses". Sa numéro un Marylise Léon sera à Nancy, où elle participera à un débat sur les enjeux des élections européennes.
Sur France Inter mercredi, elle a réfuté tout abandon du modèle d'unité, pointant le cortège parisien unitaire. S'il n'y a pas d'appel national interprofessionnel, "c'est parce que nous souhaitions que ce soit l'Europe. Ce n'était pas forcément le choix d'autres organisations syndicales", a-t-elle affirmé.
Au niveau national, "120.000 à 150.000" manifestants sont attendus, selon une note des services de renseignement territoriaux. C'est nettement moins que l'an dernier où la mobilisation avait rassemblé près de 800.000 manifestants, selon les autorités, et 2,3 millions, selon la CGT. À titre de comparaison, c'était huit à dix fois plus qu'en 2022, où la police avait dénombré quelque 116.000 manifestants (dans la fourchette ordinaire se situant entre 100.000 et 160.000) et la CGT 210.000.
Les défilés du 1er-Mai près de chez vous
À la mi-journée, plusieurs défilés ont déjà eu lieu. À Marseille, au moins 3.000 manifestants se sont réunis, précise la préfecture de police de la ville. Mobilisation similaire à Strasbourg où 3.000 personnes ont manisté.
À Besançon, ils étaient environ 2.400, avec une forte présence de l'association France Palestine Solidarité. Plus de 500 personnes ont défilé à Amiens.
À Tours (Indre-et-Loire), entre 500 et 700 personnes étaient présentes dans le cortège, selon France Bleu Touraine. "Plusieurs milliers de personnes" ont défilé à Grenoble, indique France Bleu Isère.
À Nantes, des violences ont éclaté dans le centre-ville, avec des dégradations de commerces et des tirs de gaz lacrymogène. Vers midi, des manifestants se revendiquant du mouvement "antifa", habillés de noir et casqués, ont commencé à attaquer des vitrines, notamment une banque, un supermarché Carrefour ou encore un magasin de vêtements. Les forces de l'ordre ont répliqué en usant des gaz lacrymogènes d'après la même source.
À Paris, le cortège s'élancera à 14h de la place de la République vers la place de la Nation.
Ailleurs, en France, les cortèges les plus importants sont attendus à Lyon, Toulouse, Lille, Grenoble, Pau, Perpignan, Marseille, Bayonne, Limoges, Bordeaux, Nantes, Montpellier, Saint-Nazaire, Caen, Besançon, Rennes, Tours, Agen et Strasbourg.
Source: France Bleu